Du 4 au 6 juillet 2025, les chiroptérologues de la SHNA-OFAB et une quinzaine de bénévoles du Groupe Chiroptères de Bourgogne (GCB) se sont mobilisés pour un grand week-end de prospection dans l’Auxois. Pendant trois jours, les naturalistes ont parcouru le territoire afin d’assurer un suivi simultané des populations de chauves-souris et de leurs habitats sur le site Natura 2000 « Gîtes et habitats », co-animé avec le CEN Bourgogne. L’Auxois compte 65 communes inscrites en zone Natura 2000 et 164 sites connus, dont une centaine abritant des colonies de reproduction, gîtes essentiels à la survie des chauves-souris. Cette prospection simultanée à grande échelle, qui ne se répète qu’une fois tous les dix ans, est financée par la Région Bourgogne-Franche-Comté via les fonds européens Natura 2000 et constitue une étape indispensable pour actualiser les données, renforcer la protection de ces espèces protégées et adapter les mesures de conservation.
Avec près de 130 sites visités et la découverte de plusieurs nouveaux gîtes, dont des colonies de mise bas, les équipes ont pu recenser 12 espèces de chauves-souris. Certaines observations se distinguent, comme sur un site du nord de l’Auxois où 684 individus, Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), ont été comptés. Une autre importante colonie de Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), avec près de 300 individus adultes à l’envol, a également été recensée dans une chapelle. Ces données viendront enrichir la base régionale de suivi et permettront d’affiner les actions de gestion et de protection mises en œuvre dans le cadre du réseau Natura 2000. La SHNA-OFAB remercie l’ensemble des communes et particuliers pour leur disponibilité et leur accueil au cours de cette opération.
Créé en 1994 au sein de la SHNA-OFAB, le Groupe Chiroptères de Bourgogne fête cette année ses 30 ans d’existence. Trois décennies d’engagement bénévole et scientifique au service des 26 espèces de chauves-souris présentes en Bourgogne et de leurs habitats, qui rappellent combien ces suivis collectifs et collaboratifs sont essentiels pour améliorer la connaissance et assurer la préservation de ces espèces protégées.