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Taille de l'adulte : 57-66 mm
Longueur de l'aile postérieure : 37-42 mm
Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Anisoptères
Famille : Aeshnidés
Genre : Aeshna
Espèce : affinis
Nom scientifique : Aeshna affinis
L’Aeschne affine est un petit Aeshnidé très coloré. Le mâle à l’abdomen bleu et noir, les yeux bleus et le thorax vert. La femelle est globalement brune et jaune sur tout le corps. Les cotés du thorax des imagos ont les sutures finement surlignées de noir, ce qui permet de les différencier des autres aeschnes présentes en région. Leur détermination reste cependant délicate pour les non initiés. L’exuvie et le dernier stade larvaire ont un corps long et trapu de 32 à 36 mm de longueur, arborant des épines latérales.
L’espèce affectionne les milieux aquatiques temporaires ou à fluctuation de niveau pour se reproduire, comme les étangs, les mares temporaires, les bras-morts, les gravières ou les prairies inondables. Les mâles se tiennent souvent perchés dans la végétation exposée au soleil pour se chauffer.
L’écologie larvaire de l’espèce est mal connue. La femelle pond ses œufs dans les tiges de roseaux ou dans le sol humide des rives des mares et étangs en cours d’assèchement. Les adultes volent entre le mois de juin et le mois de septembre, avec un pic d’émergence en juillet-août. Les mâles sont territoriaux lorsque leur densité est importante.
Les adultes comme les larves sont des prédateurs. Les larves d’aeshnidés chassent de préférence à l'affût (parfois à l’approche), cachées dans les racines de la végétation rivulaire plongeant dans l’eau, dans les plantes aquatiques ou bien dans les sédiments au fond de l’eau. Elles attaquent les petits invertébrés qui passent à leur portée. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées (diptères le plus souvent, mais aussi parfois des Coenagrionidés).
L’Aeschne affine ne bénéficie d’aucun statut de protection. Elle n’est pas menacée de disparition, en France comme en Bourgogne.
Les larves peuvent être victimes d’autres invertébrés aquatiques (dytique par exemple, voire larves d’aeshnidés), de poissons, d’amphibiens (tritons, larves de salamandre), d’oiseaux, de micromammifères (musaraigne aquatique). Quelques oiseaux et araignées tissant une toile font partie des prédateurs des imagos.
Cette espèce est en phase d'extension de son aire de répartition vers le nord de la France. En Bourgogne elle est peu commune mais bien implantée dans le Val de Saône notamment au niveau du lit majeur du cours d'eau, et dans l’Yonne en Champagne Jovinienne. Elle est notée sur quelques grands réservoirs et étangs à fluctuation de niveau.
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