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Taille de l'adulte : 30-33 mm
Longueur de l'aile postérieure : 14-20 mm
Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Zygoptères
Famille : Coenagrionidés
Genre : Coenagrion
Espèce : scitulum
Nom scientifique : Coenagrion scitulum
L’Agrion mignon est une demoiselle (libellule d'allure frêle) de couleur dominante bleue chez le mâle comme chez tous les Coenagrions. Le deuxième segment abdominal permet de le distinguer des autres espèces du genre ; il arbore un symbole typique en forme de U épaissi à la base et rattaché au bord postérieur du segment. La femelle, nettement plus difficile à distinguer des autres espèces du genre, est beaucoup plus sombre (vert et noir) ; l'ornementation de son pronotum est un critère déterminant. Les exuvies et le dernier stade larvaire sont allongés et fins avec des lamelles caudales assez petites en comparaison des autres coenagrions et ne disposent pas de filament terminal. La taille du corps est supérieure à 14 mm. Le mentum est non troué et les palpes labiaux sans entaille profonde. L'arrière de la tête est arrondi et le dessous du deuxième segment abdominal est dépourvu d'épines.
Les larves de l’Agrion mignon se développent dans la végétation aquatique immergée des milieux stagnants comme des mares ou des étangs possédant un important peuplement de végétaux hydrophytes flottants et d’hélophytes. Les adultes sont souvent observés au-dessus de la végétation flottante, au soleil.
Après la formation du tandem et du cœur copulatoire, la femelle (tenue par le mâle) va pondre parmi la végétation immergée. Le tandem peut aller jusqu'à s'immerger complètement. Les œufs éclosent après 6 à 7 semaines d’incubation et la phase larvaire dure entre 6 mois et un an. La période de vol des adultes s’étale entre le mois de juin et le mois d’août.
Les adultes comme les larves sont des prédateurs carnivores. Les larves de coenagrionidés ont tendance à chasser à l'affût et attaquent donc les petits invertébrés qui passent à leur portée. Elles peuvent aussi chasser à l’approche, selon la densité de proies et de prédateurs. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées.
L’Agrion mignon n’est pas menacé de disparition et ne bénéficie d’aucun statut de protection.
Les larves peuvent être victimes d’autres invertébrés aquatiques (dytique ou larves d’anisoptères par exemple), de poissons, d’amphibiens (tritons, larves de salamandre), d’oiseaux, de micromammifères (musaraigne aquatique par exemple). Quelques oiseaux, des araignées tissant une toile et d’autres odonates font partie des prédateurs des imagos. Les libellules pouvant se nourrir de l’Agrion jouvencelle sont les espèces évoluant dans les mêmes milieux tels l’Anax empereur, l’Ishnure élégant, ou l’Orthétrum réticulé.
En France, l’Agrion mignon est assez commun dans le centre-ouest et plus rare en allant vers l’est du pays. En Bourgogne l’espèce se fait rare par endroit, notamment en Côte-d’Or. On la retrouve plutôt localisée dans le Bazois, en Puisaye et dans le Val de Saône. Toutefois les connaissances actuelles de sa répartition sous-estiment sûrement l'état de ses populations, en particulier dans les secteurs avec d'importants réseaux de mares tels que la Terre-plaine ou l'Auxois.
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