Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleLycaenidae
  • GenreCupido
  • Espèceosiris
  • Nom scientifiqueCupido osiris
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

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Morphologie

Les populations du Nord-Est de l’Azuré de la Chevrette peuvent être rattachées à la sous-espèce bernardiana. Les mâles se caractérisent par le dessus des ailes bleu-violet lumineux, alors que les femelles sont d’un brun fuligineux. Le revers de l’aile antérieure est typique, avec la série d’ocelles peu marqués, allongés et surtout alignés. L’espèce peut être confondue avec l'Azuré des Anthyllides (d’aspect plus vigoureux, pourvu d’une bordure noire aux deux paires d’ailes chez le mâle), l’Argus frêle (petite taille, mâle brun) et l’Azuré de la Faucille (queue frêle aux postérieures). C’est avec l'Azuré des Anthyllides, dans les deux sexes, que le risque de confusion est le plus élevé. Chez les mâles, le dessus franchement violacé de l’Azuré de la Chevrette permet de faire la différence. Chez les femelles, il faut examiner le revers de l’aile antérieure et notamment les points postdiscaux, petits et alignés. Sans capture ou sans bonne photographie, aucune donnée ne peut malheureusement être validée.

Habitat

Thermophile et calcaricole strict, l’Azuré de la Chevrette se rencontre en très petit nombre dans les prairies maigres et sur les côtes fleuries riches en Sainfoin sauvage (Onobrychis viciifolia), l’une des plantes nourricières de la chenille. L'espèce est liée aux milieux calcaires chauds et secs et vole de fin avril à fin juin. L’imago peut se poser sur les chemins pour pomper l’humidité. En Haute-Saône, il fréquentait les talus de bords de route, les accotements de chemins empierrés, les bordures de champs.

Reproduction

Cette espèce est univoltine, elle a une génération annuelle.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Relation avec l’homme

Le déficit d’informations disponibles en Franche-Comté ne permet pas d’estimer son statut ; l’espèce n’a pas été observée récemment dans le Jura, la Haute-Saône ni le Doubs, et la majorité des observations historiques sont antérieures à 1970. En Bourgogne, elle est rarement rencontrée et elle est considérée comme en danger d’extinction, voire probablement éteinte dans certains départements. La plupart des stations ont disparu sous le coup de l’intensification des activités agricoles comme la viticulture. Une autre est actuellement menacée par un pâturage équin excessif, le Sainfoin étant particulièrement apprécié des chevaux. L’isolement des populations peut de plus engendrer une fragilité supplémentaire des colonies de ce papillon. Afin de préciser son statut, l’espèce devrait faire l’objet de prospections ciblées en se fondant sur la recherche de sites riches en Sainfoins.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

Espèce méditerranéo-asiatique, elle est très localisée et peu abondante en France dans les départements montagnards du Sud, des Pyrénées-Orientales à la Haute-Savoie, où la chenille se développe aux dépens de la Chevrette ou Esparcette des montagnes (Onobrychis montana). Elle atteint dans nos régions sa limite nord-occidentale de répartition. Non revue depuis fort longtemps dans les départements du Doubs et du Jura, elle vole encore dans l’arc jurassien, dans le département de l’Ain, autour de Bellegarde-sur-Valserine, mais elle n’est plus signalée du Jura suisse. En Haute-Saône, les premières populations ont été découvertes en 1948 par G. BERNARDI autour de Marnay. Elle aurait pu se maintenir dans les Monts-de-Gy, mais la principale station semble désormais détruite par un pâturage équin mal contrôlé. Autrefois présente sur la Côte bourguignonne, au sud d’Auxerre et dans le Tonnerrois et autour de Dijon, elle n’avait plus été observée avec certitude depuis 1981. Des recherches ciblées dans les biotopes à Sainfoin, fin mai, mettraient peut-être à jour de nouvelles populations : ce Lycène aurait en effet été récemment redécouvert en 2007 dans la vallée de la Cure. Il a par ailleurs été revu en 2010 sur l’arrière-côte beaunoise.

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