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Longueur : 16-17 cm
Envergure : 27-29 cm
Poids : 26-44 g.
Le Bec-croisé des sapins est un oiseau trapu, à grosse tête et dont le bec vigoureux présente la particularité d’avoir les mandibules croisées, une adaptation à son régime alimentaire. Le mâle arbore un plumage rouge brique à rouge orangé avec des ailes et une queue sombres tandis que la femelle est vert olive à jaunâtre. Les juvéniles sont grisés et leur bec n’est pas encore croisé. Il émet des cris continuels en vol « kipp-kipp-kipp ».
Les nicheurs sont souvent sédentaires, pratiquant un erratisme intensif afin de trouver les cônes à maturité dont ils ont besoin. C’est ainsi que l’on peut rencontrer le Bec-croisé partout, exploitant toutes sortes de conifères, y compris dans les parcs et en centre-ville, et non uniquement dans les forêts de résineux. Les populations du nord et de l’est de l’Europe sont nomades et à l’origine d’invasions très importantes certaines années.
Sa période de reproduction est liée à celle de la maturation des graines des cônes. Elle s’étend de l’hiver à la fin du printemps. Lorsque la reproduction est finie, les oiseaux se rassemblent en groupe et errent localement à la recherche de leur nourriture. Le nid est construit dans un conifère, la femelle pond 3-4 œufs.
Le Bec-croisé des sapins s’est spécialisé dans la consommation des graines de conifères, notamment de l’Epicéa (Picea abies), du Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii) ou des pins (Pinus sp.) : son bec à mandibules croisées lui permet de mieux déchiqueter les cônes et d’extraire les graines.
Cet oiseau a profité de l’enrésinement du Morvan dès la fin du XVIIe siècle pour installer une population. Il reste toutefois rare et localisé en Bourgogne où il est classé « vulnérable » sur la Liste Rouge des espèces nicheuses.
En France, cette espèce commune, dont la reproduction dépend beaucoup de la fructification des conifères, montre des fluctuations inter-annuelles d’effectifs très importantes, qui rendent la mise en évidence d’une éventuelle diminution difficile sur le moyen terme. Le statut de cet oiseau montagnard est encore mal connu en Bourgogne, il est suspecté nicheur sur plusieurs secteurs enrésinés massivement (Morvan, Autunois, Uchon et occasionnellement sur les Côtes Mâconnaises et Chalonnaises) mais il n’y a pas de donnée de nidification certaine en Saône-et-Loire.
Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.
MULLARNEY K. & al., 1999, Le guide ornitho, Ouvrage, Delachaux et Niestlé : 400 p.
SIRUGUE D., 1997, Les oiseaux du Morvan, Ouvrage, Parc nat. rég. du Morvan, Saint-Brisson : 64p.