Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Taille (tête + corps) : 48-65 cm
Queue : 25-34 cm
Poids : 2,5-7,5 kg
Le pelage du Chat sauvage, ou Chat forestier, est gris fauve avec des raies dorsales noirâtres moins visibles que le chat tigré domestique. Les félidés sont des mammifères carnivores. Ils marchent en appuyant sur leurs doigts (sans poser la plante du pied au sol), on dit qu’ils sont digitigrades. Leurs griffes sont rétractiles. La queue épaisse est caractéristique : longue de la moitié de la longueur du corps, elle est marquée de sept à huit anneaux noirs dont le dernier enveloppe le bout de la queue. Le Chat sauvage a le nez rose et de longues vibrisses blanches (moustaches). Le mâle est plus gros que la femelle.
Le Chat sauvage est l’hôte des grands massifs forestiers. Il affectionne particulièrement les milieux semi-ouverts comme le bocage. Il apprécie les lisières, les clairières, les friches et les boqueteaux. C’est là qu’il établit son territoire de chasse. La présence de vieux arbres et de souches pour se cacher ou mettre bas est recherchée.
La reproduction a lieu au printemps (avril-mai) et la chatte donne naissance en moyenne à trois chatons après une gestation d’environ deux mois. Plusieurs auteurs citent des gîtes et nichées dans les nids de corvidés, des cavités naturelles des arbres, dans des cavités artificielles comme les nichoirs à hulotte à plusieurs mètres du sol, des terriers abandonnés et des cavités dans des falaises.
La nourriture du Chat sauvage est exclusivement carnée. Habile, ce carnivore essentiellement nocturne chasse principalement à l’approche et à l’affût. Il capture majoritairement des petits rongeurs et l’essentiel de son régime repose toute l’année sur ces mêmes proies (de 60 à 95 %). Il peut secondairement se nourrir d’oiseaux et de lapins de garenne, et plus anecdotiquement d’amphibiens et de cadavres de grands mammifères.
C’est un animal discret dont les observations directes sont rares. L’observation dans les phares de voiture et les individus victimes de la circulation routière sont les contacts les plus fréquents avec l’animal.
La chasse, le piégeage, la déforestation et le trafic routier sont en partie responsables du déclin de l’espèce en Europe. Au siècle dernier, il était recherché pour sa fourrure. Intégralement protégé sur le territoire français depuis 1976, le Chat sauvage est inscrit à l’annexe II de la convention de Berne depuis 1980 qui lui donne un statut de protection intégrale dans les pays qui ont ratifié cette convention. Il est également d’intérêt communautaire (inscrit à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore impliquant une protection stricte).
Le Chat sauvage a peu de prédateurs connus mis à part l’homme, néanmoins les jeunes chats peuvent être des proies potentielles de la Martre des pins.
Le Chat sauvage est bien présent au nord-est de la France, principalement en Lorraine, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Bourgogne. Sa présence est décelée dans toutes les localités boisées de Bourgogne. Il est nécessaire de maintenir des couloirs de dispersion, « des corridors écologiques », entre les massifs boisés pour maintenir un brassage génétique de l’espèce.