Classification

  • ClasseGastropoda
  • OrdreArchitaenioglossa
  • FamilleCochlostomatidae
  • GenreObscurella
  • Espèceconica
  • Nom scientifiqueObscurella conica
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

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Morphologie

Taille de la coquille : environ 12 mm

Ce petit escargot possède une coquille conique de couleur brun-rouge pâle, à ouverture ronde et avec des côtes fines. Cette espèce endémique (limitée à la moitié nord de la Bourgogne) ressemble beaucoup, mais en plus grand, au Cochlostome septemspirale (ce dernier est répandu partout en Bourgogne). Le péristome (rebord de l'ouverture) est épaissi et évasé chez les adultes, plus large que celui du banal Cochlostome septemspirale et non sillonné. L’opercule, cette membrane qui bouche l'ouverture, est bien visible lorsque l'animal se rétracte dans la coquille. Lorsque l'animal est sorti, on remarque deux caractéristiques du groupe auquel il appartient : d'une part la présence d'une sorte de trompe courte, un mufle, qui lui donne une silhouette particulière, et surtout la position de ses yeux à la base des tentacules.

Habitat

Comme les autres membres de la famille des Diplommatinidés, le Cochlostome bourguignon affectionne les climats chauds, les milieux ouverts ou les bois clairs sur un sol calcaire, on peut le rencontrer sur des rochers, falaises, généralement dans des lieux très ensoleillé, parfois à l'ombre.

Reproduction (quelques indications générales)

La grande majorité des espèces d’escargots terrestres sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu dispose des deux modalités sexuelles ; l’auto fécondation est donc possible même si la fécondation croisée reste cependant la règle générale, favorisant le maintien d’une variabilité génétique favorable à l’adaptabilité de l’espèce. Toutefois, chez les Prosobranches (chez nous quelques espèces seulement : Pomatias, Cochostoma sp. pl., Acicula, Platyla), d’ailleurs plus affines des groupes d’escargots marins, les sexes sont séparés.
L'accouplement est ordinairement précédé d'une parade variable selon les espèces mais au cours de laquelle, souvent, les deux partenaires se tournent autour, s'enlacent, se dressent verticalement, secrètent du mucus. A côté de leur tête, un dard sort lors des ébats et se plante entre la tête et la coquille du partenaire, l'accouplement peut alors débuter. Les escargots, hermaphrodites (à la fois mâle et femelle), échangent leur sperme, les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans un petit sac appelé spermathèque et féconderont plus tard les ovules, parfois un an après : on dit qu'il y a fécondation croisée. L'accouplement dans sa totalité peut durer plusieurs heures. La ponte survient généralement 15-20 jours après l'accouplement, la durée avant l’éclosion varie en fonction de la température. Les œufs minuscules sont déposés en petits groupes dans un trou creusé au sol ou dans les fissures de bois. Bien des aspects de la reproduction restent cependant à découvrir ou à mieux élucider chez les plus petites espèces, lesquelles sont pourtant et de loin les plus nombreuses !

Régime alimentaire (quelques indications générales)

En grande majorité les Escargots sont végétariens ; toutefois quelques espèces sont omnivores ou même carnassières, c’est notamment le cas des Oxychilus. Les catégories de végétaux exploités dépendent bien entendu des espèces et des environnements végétaux préférentiels dans lesquels ils évoluent. Suivant les cas, ce sont soit des végétaux vivants soit des débris végétaux qui sont préférés. Chez les petites espèces, notamment rupicoles, les lichens font souvent les frais du menu. Les Escargots s’alimentent en râpant la nourriture avec leur ‘radula’, langue dentée râpeuse bien adaptée à ces régimes alimentaires. De manière générale, les détails du régime alimentaire (comme bien d’autres aspects biologiques et écologiques) restent encore fort mal connus chez la plupart des petites espèces.

Relation avec l’Homme

Bien qu'endémique et sensible aux variations des conditions environnementales et aux dégradations et pollutions de son habitat, il ne bénéficie pas de mesures de protection particulières.

Réseau trophique (quelques indications générales)

Les Escargots, soit eux-mêmes, soit leur coquilles vides, participent aux réseaux d’échanges au sein des écosystèmes auxquels ils participent. Ainsi, par exemple, ils sont consommés par de nombreux insectes, des Coléoptères notamment et surtout par leurs larves, les plus connus étant les vers luisants (Lampyris noctiluca). Les escargots et leurs œufs sont aussi parasités par des Diptères (mouches), les larves se développent dans leur corps et peuvent les tuer. Quant aux coquilles vides, elles peuvent servir de nids ou d'abris à diverses espèces, par exemple aux abeilles solitaires. Elle est par ailleurs au menu de nombreux petits prédateurs vertébrés : beaucoup d'oiseaux (dont la Grive musicienne, connue pour casser les coquilles d'escargots sur des pierres, les rapaces nocturnes), de mammifères (Hérisson, Musaraigne etc.), parfois des reptiles et amphibiens. Ces indications valent évidemment essentiellement pour les grosses et moyennes espèces communes (Helix, Cornu, Cepaea, et quelques autres de tailles plus ou moins comparables). En revanche, pour les petits escargots, on manque encore beaucoup de données.

Répartition géographique

Le Cochlostome bourguignon est une espèce patrimoniale endémique, dont l'aire de répartition mondiale est étroitement limitée au Nord de la Bourgogne (Yonne et Côte-d'Or, au long de la haute vallée de l’Ouche ainsi qu’en Auxois) et au Sud de la Champagne-Ardenne. Globalement assez abondante dans son aire de répartition et se raréfiant naturellement aux approches de la limite de l’aire. Les relevés paléo-malacologiques indiquent que cette endémique était déjà présente en ces lieux lors de l’interglaciaire précédent il y a quelque 100 000 ans.

Bibliographie Cochlostome bourguignon