Morphologie

Longueur : jusqu’à 160 mm pour les femelles, 200 mm pour les mâles

Les Crustacés possèdent deux paires d'antennes et une respiration branchiale. L’ordre des Décapodes se caractérise par la présence d'une carapace céphalothoracique résultant de la fusion de l'ensemble des segments céphaliques et thoraciques et la présence de cinq paires de pattes locomotrices dont trois sont transformées en maxillipèdes (pinces), facilitant la préhension (de leurs proies etc.). L’abdomen, ou pléon, est composé de six segments portant chacun une paire de pléopodes, des petites palettes natatoires. L’Ecrevisse à pattes grêles est identifiable grâce à ses pinces sont allongées aux doigts grêles, également à bords tranchants presque droits et sans échancrure sur le doigt mobile. Le céphalothorax comprend deux crêtes post-orbitales avec une épine sur la seconde crête puis une série d’épines. Les flancs en arrière du sillon sont recouverts de nombreuses épines, les bords du rostre sont dentés, la crête médiane dorsale faiblement denticulée.

Habitat

L’Ecrevisse à pattes grêles fréquente les eaux calmes aux fonds sablo-vaseux, elle se cache sous les pierres ou dans des terriers de la zone rivulaire des lacs, étangs. Elle est peu présente en rivière, préférant préfère les plans d’eau. Elle peut supporter les eaux de moyennes qualités et les températures élevées (eaux jusqu’à 27 °C).

Reproduction

De croissance rapide par mues successives, l’espèce atteint sa maturité sexuelle à une longueur de 75 mm (pour un âge de 2 à 3 ans selon les conditions). En hiver, les femelles pondent de 150 à 500 œufs selon leur taille, quelques semaines après l’accouplement. Les juvéniles apparaissent au début de l’été. Des hybrides ont été signalés dans les zones où elle cohabite avec l’Ecrevisse à pattes rouges.

Régime alimentaire

L’Ecrevisse à pattes grêles est omnivore, elle consomme des végétaux mais également une nourriture carnée.

Relation avec l’Homme

Cette espèce est originaire d’Europe de l’Est, des bassins de la mer Noire et de la mer Caspienne. Son introduction en France remonte aux années 1970, surtout pour l’élevage en raison de son potentiel intéressant pour notre consommation (croissance, rusticité), puis son aire de répartition s’est progressivement étendue vers l’Ouest suite à des migrations naturelles et à l’action de l’Homme pour peupler les étangs. Aujourd’hui, l’espèce est considérée comme faisant partie de la faune française et de « préoccupation mineure » par l’IUCN, elle est toutefois sensible aux pollutions et à la dégradation de la qualité de son milieu de vie.

Réseau trophique

Bien que non autochtone, l’Ecrevisse à pattes grêles est néanmoins sensible à la propagation des espèces américaines avec lesquelles elle se trouve en compétition pour la nourriture et l’habitat. Elle peut également contracter l’aphanomycose, la peste de l’écrevisse. Les Ecrevisses sont prédatées par différents poissons carnassiers (Truite, Brochet), des Mammifères (la Loutre notamment) et des oiseaux Limicoles (Héron).

Répartition géographique

L’Ecrevisse à pattes grêles est faiblement représentée en Bourgogne malgré une dynamique d’expansion, seules quelques stations l’abritent dans les départements de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. Elle est présente en Morvan dans quelques stations, depuis une dizaine d’années, où elle semble s’adapter aux conditions de vie offertes par les étangs. On ne l’observe que dans la Norge en Côte-d’Or.