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Longueur : 4-9 cm
Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Gasterosteiformes
Famille : Gasterosteidés
Genre : Pungitius
Espèce : pungitius
Nom scientifique : Pungitius pungitius
L’Épinochette présente une variabilité dans beaucoup de caractères morphologiques. Son corps a la forme d’un fuseau et est plus petit et plus effilé que celui de l’Épinoche, le museau est pointu. Dépourvue d'écailles sur la tête et le corps, elle possède des plaques osseuses à la base de la nageoire caudale. L’Épinochette présente également des épines sur le dos, de 6 à 12 (en moyenne 9 à 10) en avant de la nageoire dorsale dont la longueur égale celle de la nageoire anale. La caudale, arrondie, est située au bout d’un pédoncule très allongé. Le dos est gris-brun, les flancs bruns clairs avec des taches sombres et des reflets métalliques. Lors de la reproduction, la gorge et la partie antérieure du ventre du mâle arborent une coloration noire.
L’Épinochette est un poisson fréquentant les eaux fraîches peu profondes, lentiques (à courant lent à nul) et riches en végétation comme les marais, les bras morts et les zones d’atterrissement. C’est un poisson sédentaire qui vit près du fond. On rencontre des individus en eaux douces, d’autres dans les estuaires et d’autres individus alternent entre le milieu marin et les eaux douces.
Les ébats ont lieu entre avril et juin suivant la première année. Le mâle construit un nid avec des débris végétaux, suspendu aux plantes aquatiques, puis il surveille les œufs et les alevins. La mort survient le plus souvent après la reproduction mais certains individus parviennent à atteindre l'âge de 3 ans.
L’Épinochette est opportuniste, elle se nourrit aussi bien de zooplancton, de crustacés que d’insectes prélevés sur le fond.
Cette espèce ne présente pas d’intérêt halieutique et ne bénéficie pas de mesure de conservation. Elle est considérée par l’IUCN en préoccupation mineure en France.
Sa biologie est comparable à celle de l’Épinoche avec qui elle est en compétition quant à l’occupation du milieu.
L’Épinochette se rencontre dans les zones froides et tempérées de l'hémisphère Nord, et en Europe de l’Ouest dans les bassins donnant sur l’Océan Atlantique, la Mer du Nord et la Baltique, c’est-à-dire dans les rivières plutôt côtières. On peut l’observer dans les rivières aux eaux fraîches de Bourgogne, et en Côte-d’Or où sa présence est avérée dans le nord du Châtillonnais, dans la Tille et ses affluents et dans le Meuzin.
KEITH P., & al., 2011, Les poissons d'eau douce de France, Ouvrage, Biotope, Mèze ; Muséum national d'histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité) : 552p.