Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleHesperiidae
  • GenreSpialia
  • Espècesertorius
  • Nom scientifiqueSpialia sertorius
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations
Morphologie

Envergure : 22-24 mm

L’Hespérie des Sanguisorbes compte avec Pyrgus malvae au nombre des deux plus petites espèces de la famille. Le dessus, brun-noir à lustre rougeâtre chez les individus frais, avec la base suffusée d’ochracé, présente des taches blanches bien marquées, y compris les submarginales. Le revers des postérieures est caractéristique, généralement rougeâtre, parfois fauve ochracé, marqueté detaches blanches moins nombreuses que chez les Pyrgus. Les derniers segments de l’abdomen sont brun roussâtre. L’Hespérie des Sanguisorbes ressemble un peu à Pyrgus malvae, mais le dessus nettement plus foncé diffère par la rangée régulière de petites taches submarginales blanches. L’examen du revers de l’aile postérieure ne laisse aucun doute sur l’identité de l’espèce.

Habitat

Xéro-thermophile, l’Hespérie des Sanguisorbes est un hôte des talus, des pelouses sèches, préférentiellement sur sol calcaire, et des prairies maigres sur sol marneux ; elle évolue toujours sur des coteaux exposés au sud. L’adulte aime se poser sur les chemins de terre et les cailloux pour se chauffer au soleil, ailes entrouvertes. D’un vol très rapide, il échappe facilement au regard en raison de sa petite taille.

Reproduction

Les femelles pondent sur la Petite Pimprenelle (Sanguisorba minor), les adultes ne s’en éloignent guère. Cette espèce présente deux émergences bien distinctes : mai-juin, puis fin juillet-début septembre.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Relation avec l’homme

Ce sont surtout les populations de basse altitude qui déclinent. La fermeture des pelouses et friches thermophiles en est la cause principale. L’Hespérie des Sanguisorbes exige des milieux ouverts abritant des plages de sol nu. Il existe encore de nombreux milieux naturels favorables dans le massif du Jura.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

Espèce euro-méditerranéenne bien répandue auparavant dans la plupart des départements français, elle semble actuellement décliner fortement. Le phénomène est flagrant en Bourgogne, où de nombreuses stations des zones calcaires du nord et de l’est semblent avoir été désertées. L’Hespérie des Sanguisorbes elle est considérée comme quasi menacée dans la Région. L’évolution semble identique en Franche-Comté : l’espèce est devenue sporadique depuis les années 2000 dans les localités des plateaux où elle abondait autrefois. Elle se maintient mieux en altitude, dans la chaîne du Jura, où elle atteint 1 200 m ; elle fut jadis citée du mont d’Or, 1 460 m. L'espèce est présente un peu partout en Côte-d'Or, mis à part dans le Val-de-Saône.

Photothèque Hespérie des Sanguisorbes (L')
Bibliographie Hespérie des Sanguisorbes (L')

DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

ESSAYAN R., Dimanche 29 mars 2015, Ça papillonne..., Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., Dimanche 20 juillet 2014, Ça papillonne dans nos régions, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

ESSAYAN R., JUGAN D., MORA F. & RUFFONI A. (coord.), 2013, Spialia sertorius (Hoffmannsegg, 1804) - l’Hespérie des Sanguisorbes, Ouvrage, in Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes), Bourgogne-Nature, Hors-série 13 : 150-151

ESSAYAN R. & JUGAN D., 2007, Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 27-29

ESSAYAN R. & RUFFONI A., 2012, Constitution d’une liste rouge des papillons de jour de Bourgogne (Rhopalocera & Zygaenidae), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 94-109

LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.

LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.

SIRUGUE D. (coord.), 2008, Le Morvan, inventaire des paysages et du patrimoine naturel : Les Papillons, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, Hors-série 6 : 198-199