Très nocturne, il vit caché le jour dans un conifère, sous un feuillage dense ou le long d'un tronc. En février-mars, le chant discret du mâle est un hoû-ou bas et répété toutes les trois secondes. La femelle émet des cris plus clairs hou-uuu ou kèèch. Par contre, les cris plaintifs des jeunes sont des appels lancinants continuels kî-u kî-u... émis dès la nuit tombée (entendus jusqu'en juillet). Ils permettent aux ornithologues de recenser les couples nicheurs.

C'est en mars-avril que le couple s'installe dans un vieux nid de corvidés, de rapaces diurnes ou encore de pigeon ramier. La femelle pond trois à cinq oeufs qui écloseront après cinq semaines d'incubation. Les jeunes quittent l'aire avant de savoir voler et se déplacent de branche en branche. Très spécialisé sur les campagnols des champs en hiver (92 % des proies consommées), il s'orienterait plus vers les mulots et campagnols roussâtres à la saison de reproduction (respectivement 77 % et 14 %). Des mouvements d'erratisme ont lieu à l'automne et nos populations hivernales voient leur effectif gonfler par des individus nordiques. En hiver, on le rencontre par petits groupes dans des dortoirs diurnes. Ce hibou affectionne les parcs de grosses demeures et de châteaux, les boqueteaux et les haies denses. Commun en Morvan, le hibou moyen-duc a eu une bonne reproduction en 1993 et 1996.

Abondance : Commun en morvan.

Statut : Nicheur sédentaire et migrateur assez commun.

Espèce protégée ? : Oui France et Europe.

Loi de protection de la Nature en France.

Inscrit à l'annexe 2 de la Convention de Berne.