Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Taille : jusqu’à 20 cm
Le Lézard des murailles a le corps aplati, une silhouette élancée et une queue mesurant jusqu’au deux tiers de la taille totale. Il peut être confondu avec le Lézard vivipare, beaucoup plus rare en Bourgogne. Son corps est gris marbré de brun, de blanc et de noir chez les mâles, les femelles ont des taches sur le dos mais possèdent une bande marron délimitée par deux lignes claires sur les flancs. En période de reproduction, les mâles ont le ventre orangé et quelques ocelles bleus sur les flancs.
Thermophile, ce Lézard familier est inféodé aux milieux chauds et secs, il recherche principalement les habitats ensoleillés exposés au sud. Actif la journée même par de fortes températures, facile à observer et excellent grimpeur, il se rencontre dans beaucoup de milieux pierreux, les éboulis et falaises, les vieux murs, les bâtiments, les ponts, les cimetières ou les vieux arbres. L’espèce est également observée dans les pelouses sèches, les landes et les friches, dans les tas de cailloux, de tuiles, de bois, et autres matériaux emmagasinant la chaleur.
Les parades nuptiales et les accouplements ont lieu en avril-mai, la ponte jusqu’en juin. Les œufs, de deux à dix généralement, éclosent de juillet à septembre après une durée d’incubation variable (6 à 11 semaines). Il existe probablement plusieurs épisodes de reproduction du printemps à l’automne.
Cette espèce se nourrit principalement d’insectes et autres invertébrés.
Le Lézard des murailles est connu de tous car il est très présent aux abords de nos habitations et s’observe partout. Bien que vif, il est fréquemment victime de la circulation routière, et celle-ci a sans doute un fort impact sur certaines populations étant donné ses milieux de vie. Comme les autres Reptiles, il est menacé par la dégradation de ses habitats (déprise rurale, enrésinement etc.), la restauration des murs qui entraine un colmatage du moindre interstice, la réduction des effectifs d’insectes par les traitements phytosanitaires. Non menacé, ce lézard figure toutefois sur la liste des espèces protégées sur l’ensemble du territoire français.
Le Chat domestique est le principal fléau du Lézard des murailles, qui est également prédaté par d’autres Mammifères (Renard roux par exemple), les oiseaux (rapaces, Corvidés).
Cette espèce méridionale à large répartition en France est très commune en Bourgogne, occupant globalement tout le territoire, et est sans doute le Reptile le plus répandu. Il est moins présent dans les régions naturelles marquées par la présence de vastes massifs forestiers et de grandes cultures intensives.
Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.