Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Taille (tête + corps) : 130-180 mm
Queue : 110-150 mm
Poids : 70-185 g
Le Loir a un pelage gris cendré et une queue touffue sur toute sa longueur légèrement plus courte que la longueur tête et corps. Cette queue sert de balancier à ce rongeur à tendance arboricole. Le Loir possède comme le Lérot et le Muscardin une autonomie caudale qui lui permet d'échapper aux prédateurs. Sa durée de vie peut atteindre huit ans en captivité.
Le Loir habite les forêts de feuillus et de conifères, les zones rocheuses (carrières de Molérats près de Saint-Prix, rochers de Pierre-Perthuis), les bâtiments, les greniers où on peut l’entendre se déplacer et grignoter, les jardins, les vergers. Sédentaire et dormeur exceptionnel, il hiberne cinq à six mois par an. Durant l'automne, il s'engraisse et accumule des réserves de nourriture. Elles seront consommées lors des réveils spontanés intervenant pendant la léthargie hivernale. Le Loir s'endort lorsque la température extérieure avoisine les 15-16°C, le réveil a lieu en avril-mai et le rut commence.
Le Loir peut être fidèle à son site de reproduction, souvent lié aux habitats rupestres. La femelle a une seule portée par an de deux à huit jeunes, en juin-juillet. Ces derniers acquièrent leur maturité sexuelle l'année suivante.
Sa nourriture, presque exclusivement végétale, est composée de fruits, de baies, de graines mais également d'insectes, de mollusques voire de petits vertébrés.
Animal nocturne, il sort de sa cachette dès le crépuscule. Pourtant, ce rongeur peut être familier et semble peu craindre la présence de l'homme, au point de se ravitailler en pleine journée dans les cuisines. Il peut également causer des dégâts dans les vergers. Comme le Lérot, le Loir est régulièrement piégé dans les greniers à l’approche de l’hiver. Le Loir n'est pas une espèce menacée, il est cependant inscrit à l’annexe III de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et de leur habitat naturel en Europe et peut faire l’objet de protection dans ce cadre.
Le chat domestique est un sérieux prédateur en milieu anthropisé. Le Loir est également prédaté par la Genette et la Chouette hulotte, qui en consommerait plus que la Chouette effraie.
Le Loir est plutôt une espèce méridionale. Il est absent de France d'une zone allant du Nord-Ouest jusqu'en Vendée et sa répartition semble contrôlée par les facteurs climatiques. Il est présent dans les quatre départements bourguignons et particulièrement sur le Morvan.
SIRUGUE D. & CENSIER C., 2012, Le Loir, Outil pédagogique, Bourgogne-Nature Junior, 3 : 21-22
LE LOUARN H. & QUERE J.-P., Jeudi 11 août 2011, Les rongeurs de France, Ouvrage, INRA Editions : 256p.