Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Envergure : 35-45 mm
Une attention soutenue est une première condition nécessaire afin de la repérer en vol. L’espèce évolue en mélange avec d’autres Piérides blanches aux effectifs bien plus fournis ; toutefois, son vol est plus rapide et plus bas. Il faut concentrer son attention sur les dessins noirs plus étendus. Le mâle est dépourvu de macule noire dans l’espace 1. Au repos, le revers des ailes aux motifs verts assez étendus est caractéristique, de sorte que les risques de confusion avec la femelle de l’Aurore restent très limités.
Le Marbré-de-vert est une espèce atlanto-méditerranéenne thermophile, de réputation migratrice, dont la présence est sporadique hors de la région méditerranéenne. Cependant, il semble que ses cycles migratoires sud-nord soient beaucoup plus rares qu’au cours de la première moitié du XXe siècle. Un renouveau, avec possibilité de fixation locale, se fait remarquer au XXIe siècle. Cependant, les observations majoritaires et presque régulières sur les prairies sablonneuses du lit mineur de la Loire suggèrent qu’elle soit inféodée à une Brassicacée particulière (la Passerage) et non au Réséda habituel.
Cette espèce semble bivoltine, avec au moins un développement larvaire autochtone.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
L’espèce atteint en Bourgogne la limite nord-est de sa répartition. Son habitat des bords de la Loire ne semble pas menacé et sa présence en Bourgogne dépend surtout d’une dynamique favorable des populations évoluant au sud-ouest de la région.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Le Marbré-de-vert est une espèce méridionale dont l'autochtonie ne semble pas prouvée en Côte-d'Or. Bien qu'une observation de l'espèce a été relevée près de Dijon en Côte-d'Or, les colonies connues en Bourgogne sont plutôt présentes en bord de Loire (Yonne et Saône-et-Loire). Le Marbré-de-vert a été signalé plusieurs fois par le passé dans nos régions, à la fin du XIXe siècle dans l’Yonne, puis en 1899 en Côte-d’Or ; on connaît également un certain nombre de données concernant la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire, jusqu’en 1960. Il a fallu attendre 2004 pour observer une première femelle sur un coteau de nature métamorphique dans l’Ouest de la Saône-et-Loire (Crécy-sur-Somme). Depuis, des prospections assidues sur les prairies alluviales sèches des bords de la Loire ont procuré des observations presque régulières, de 2006 à 2011, ainsi que d’une femelle inattendue près de Dijon. Il y a lieu de noter qu’aucune observation n’a été effectuée en aval de Nevers. Il n’existe aucune donnée contemporaine validée en Franche-Comté.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.
LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.