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Taille : 45-55 mm
Envergure : 250-285mm
Poids : 7-12 g
Classe : Mammifères
Ordre : Chiroptères
Famille : Vespertilionidés
Genre : Myotis
Espèce : bechsteinii
Nom scientifique : Myotis bechsteinii
Le Murin de Bechstein est une chauve-souris de taille moyenne avec de grandes oreilles qui dépassent nettement du museau. Les oreilles sont brunes et s’éclaircissent vers la base, marquées de 9-11 plis transversaux, tandis que le museau est de couleur chair avec des nuances rosées. Le pelage est brun sur le dos et blanchâtre sur le ventre.
Le Murin de Bechstein est une espèce typiquement forestière préférant les forêts de feuillus âgées dont le sous-bois est dense et ponctué de ruisseaux, mares ou étangs. S'il est reconnu que cette espèce préfère les cavités arboricoles (trous de pic), des individus se rencontrent parfois dans des bâtiments en été et dans des cavités souterraines en hiver. Ils occupent volontiers les gîtes artificiels installés à l’intérieur ou à proximité de milieux boisés. L'espèce est sédentaire, elle se déplace peu entre ses gîtes et ses territoires de chasse et ses seuls déplacements consistent à trouver des gîtes d’hibernation et de reproduction.
Les gîtes de mise bas se trouvent souvent dans des loges de pic, parfois dans des gîtes artificiels, où une vingtaine de femelles se regroupe, les mâles sont exclus. Les naissances ont lieu dès début juin et les colonies se dispersent fin août vers des cavités où auront lieu les accouplements, de l'automne au printemps. Il peut vivre jusqu'à vingt et un ans.
Chassant généralement tard en soirée, en forêt dans le feuillage des buissons et au sol, le régime alimentaire du Murin de Bechstein est principalement composé de Diptères et de petits papillons nocturnes.
En raison du changement régulier de gîte au cours de l’année, le Murin de Bechstein nécessite la présence d’un grand nombre d’arbres à cavité pour accomplir l’intégralité de son cycle biologique (reproduction et hibernation). Ainsi, une gestion forestière trop intensive et laissant peu de place à la présence de ces arbres-gîtes ou au développement d’une strate buissonnante sera une menace pour le maintien de l'espèce. Cette espèce protégée en France et inscrite aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore est également menacée et évaluée comme vulnérable par la Liste Rouge européenne de l’UICN.
Les rapaces nocturnes et la Martre des pins peuvent être des prédateurs de l’espèce.
En Côte-d'Or, une seule colonie arboricole est connue; elle se situe dans un massif forestier du Val de Saône et se compose de plus de 10 individus en période de mise bas. En hiver, bien que la majorité des individus hibernent dans les arbres, l'espèce peut parfois être observée en faible effectif dans quelques cavités souterraines de la Côte Dijonnaise.
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