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Taille : 41-50 mm
Envergure : 250-300 mm
Poids : 7-12 g
Classe : Mammifères
Ordre : Chiroptères
Famille : Vespertilionidés
Genre : Myotis
Espèce : nattereri
Nom scientifique : Myotis nattereri
Le Murin de Natterer est une espèce de taille moyenne dont le museau et les oreilles sont roses. D’un blanc pur, le pelage ventral contraste fortement avec le dos brun ; le bout des oreilles est relevé comme des spatules de ski. Son uropatagium (membrane qui relie les pattes arrière), présente des poils raides et courbés sur le bord externe.
Cette espèce sédentaire semble préférer les espaces confinés, elle peut être rencontrée aussi bien en milieu forestier, qu'en milieu agricole extensif ou urbain. Elle se retrouve plutôt de manière isolée en milieu souterrain pour l’hibernation (dans des grottes, tunnels, caves, fissures de ponts etc. où les températures sont froides), elle peut passer l'été dans des gîtes diversifiés, en bâtiment, dans les arbres et parfois dans les ponts. Le Murin de Natterer est très fidèle à ses gîtes et y revient chaque année. Cette espèce chasse en forêt, le long des haies, dans les allées forestières et au-dessus des prairies de fauche.
Lors de la période d’accouplement, en automne-hiver, les mâles constituent des harems d’une douzaine de femelles. Mâles et femelles se regroupent alors dans des sites de rencontres, généralement des cavités souterraines. Entre mars et octobre, les colonies de mise bas rassemblent jusqu’à une quarantaine de femelles, dans les constructions. Les colonies installées dans les arbres changent régulièrement de gîte, selon les conditions. Pendant cette période, les mâles sont généralement absent des colonies. Les jeunes volent dès leur troisième semaine et sont autonomes à six semaines, les jeunes femelles sont aptes à se reproduire dès l’automne.
Cette chauve-souris sort tard en soirée. D’un vol lent entrecoupé de phases stationnaires, le Murin de Natterer est une chauve-souris glaneuse qui capture surtout des proies non volantes ou posées sur la végétation, des Araignées principalement, des chenilles, mais aussi des Diptères, des Hémiptères et Lépidoptères etc., qu’il attrape avec sa gueule ou avec son uropatagium, les poursuivant parfois à pied au sol, puis qu’il mange en vol.
Protégé en France et inscrit à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, le Murin de Natterer bénéficie aussi d’une protection dans le cadre des Conventions de Berne et de Bonn. Les principales menaces pour l’espèce sont la disparition des haies et des prairies de fauche, le trafic routier, la fermeture des cavités, les chats domestiques mais aussi la gestion sylvicole.
Les rapaces nocturnes et les chats sont ses principaux prédateurs.
En Europe, le Murin de Natterer est présent sur l’ensemble du continent. Rare en Bourgogne, il a été détecté à quelques reprises en site d’hivernage et sur ses territoires de chasse. Sa répartition en Côte-d’Or reste à affiner, notamment concernant ses gîtes estivaux.
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