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Taille : 58 cm de long et 84 à 88 cm d'envergure
Poids moyen : 1 à 1,3 kg
En plumage nuptial, le mâle est magnifique : bec rouge vif, tête marron-rousse aux reflets dorés, flancs blancs, dos brun, poitrine et derrière noirs. Jeunes et femelles sont plus ternes, mais reconnaissables à leur tête bicolore.
La Nette rousse choisit les étangs et gravières peu profonds et bien pourvus en végétation sur les berges (roselières ou buissons).
L'hivernage est rare en Bourgogne, mais pourrait se généraliser en cas d'hivers doux. La migration de retour s'effectue dès le mois de mars, où de grandes bandes peuvent être observées. Les premiers poussins sont notés dès la mi mai, mais surtout en juin et début juillet, avec parfois des retardataires. En moyenne, les nichées comptent cinq petits, douze étant le maximum vu dans la région.
Ce canard plongeur omnivore se nourrit de végétaux aquatiques, de mollusqes, larves d'insectes, crustacés, petits poissons ou têtards.
La Nette rousse fait encore malheureusement partie des espèces chassables, malgré sa rareté en France. Elle est d’ailleurs classée “vulnérable” sur la Liste Rouge de Bourgogne. Son installation sur des gravières nécessite une réhabilitation écologiques de ces sites artificiels, ou du moins une gestion adaptée.
Comme chez tous les canards, les canetons sont très exposés à la prédation. Sur les plans d'eau habités par les Nettes rousses et Côte-d'Or, le Milan noir, le Brochet, le Putois ou encore le Renard doivent faire parti des principaux prédateurs, auxquels on peut ajouter la Corneille ou même la Poule d'eau sur les œufs.
L'aire de répartition de la Nette rousse s'étend de l'Espagne à la Chine. En Côte-d'Or, sa première reproduction date du début des années 2000. Depuis, elle est en expansion et aujourd'hui elle atteint 10 à 15 couples sur différents étangs et gravières du val de Saône.
Fiche rédigée par Antoine Rougeron (LPO Côte-d'Or)
MULLARNEY K. & al., 1999, Le guide ornitho, Ouvrage, Delachaux et Niestlé : 400 p.