Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreOdonata
  • FamilleCoenagrionidae
  • GenrePyrrhosoma
  • Espècenymphula
  • Nom scientifiquePyrrhosoma nymphula
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations

Taille de l'adulte : 33-36 mm
Longueur de l'aile postérieure : 19-24 mm

Classification

Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Zygoptères
Famille : Coenagrionidés
Genre : Pyrrhosoma
Espèce : nymphula
Nom scientifique : Pyrrhosoma nymphula

Morphologie

La Petite Nymphe au corps de feu est une demoiselle de couleur rouge. Son thorax est brun métallique orné d’une large bande rouge (mâle) ou jaune (femelle). Son abdomen rouge peut présenter une coloration noire-dorée métallique sur les derniers segments. Il ressemble beaucoup à l’Agrion délicat (Ceriagrion tenellum) mais s’en différencie surtout par ses pattes noires (rougeâtres pour l'Agrion délicat). Les exuvies et le dernier stade larvaire sont allongés et fins avec des lamelles caudales assez larges ne disposant pas de filament terminal. La taille du corps est supérieure à 17 millimètres. Le mentum est non troué, les palpes labiaux sans entaille profonde et l'arrière de la tête est anguleux.

Habitat

Les larves de la Petite Nymphe au corps de feu se développent dans la végétation immergée et les végétaux en décomposition au fond de milieux stagnants ou faiblement courants, bien végétalisés. On trouve l’espèce dans des ruisseaux en prairie, des étangs ou des mares. Les adultes ne s’éloignent guère de l’eau et se posent souvent sur la végétation des berges.

Reproduction et cycle de développement

Après la formation du tandem et du cœur copulatoire, la femelle (tenue par le mâle) va pondre plusieurs centaines d’œufs parmi la végétation flottante ou immergée ; le tandem peut aller jusqu'à s'immerger complètement. Les œufs éclosent après 2 à 6 semaines d’incubation puis la phase larvaire, qui compte 12 stades, dure un an ou deux. Les émergences s’étalent généralement sur un mois, au printemps. La période de vol des adultes s’étend de la mi-avril jusqu’au mois d’août. Les mâles sont assez territoriaux même s’ils changent de territoire plusieurs fois en une journée.

Régime alimentaire

Les adultes comme les larves sont carnivores. Les larves de coenagrionidés chassent de préférence à l'affût, cachées dans les racines de la végétation rivulaire plongeant dans l’eau, dans les plantes aquatiques ou bien dans les sédiments au fond de l’eau. Elles attaquent les petits invertébrés qui passent à leur portée. Les larves peuvent aussi chasser à l’approche, selon la densité de proies et de prédateurs. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées (diptères le plus souvent).

Relation avec l’Homme

La Petite Nymphe au corps de feu n’est pas menacée et ne bénéficie d’aucun statut de protection. Pourtant, comme pour la grande majorité des odonates, il subit les altérations et destructions des milieux humides, notamment les eaux de petites dimensions qu’il affectionne, en particulier petits ruisseaux et mares de plus en plus souvent en assec ou dégradés.

Réseau trophique

Les larves peuvent être consommées par d’autres invertébrés aquatiques (dytique par exemple, voire larves de caloptéryx ou autres anisoptères), des poissons, des amphibiens (tritons, larves de salamandre), des oiseaux, ou des micromammifères (musaraigne aquatique). Quelques oiseaux et araignées tissant une toile font partie des prédateurs des imagos, tout comme d’autres libellules tels le Caloptéryx vierge ou l’Anax empereur.

Répartition géographique

La Petite Nymphe au corps de feu est commune en France. On la trouve un peu partout à travers le territoire bourguignon, à l’exception des secteurs les plus secs comme le nord de l’Yonne ou l’Arrière-Côte dijonnaise.

Photothèque Petite nymphe au corps de feu
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Pyrrhosomanymphula, la Petite Nymphe au corps de feu
Pyrrhosoma nymphula, la petite Nymphe au corps de feu
Petite nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
Pyrrhosoma nymphula
Bibliographie Petite nymphe au corps de feu

AGUILAR (D’) J., DOMMANGET J. L., 1985, Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris et Lausanne : 341 pp.

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

DIJKSTRA K. D. B., 2007, Guide des libellules de France et d’Europe, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris : 320 pp.

DOUCET G., 2011, Clé de détermination des exuvies des Odonates de France, Document technique, Société française d’odonatologie : 64p.

DURANEL G. & RUFFONI A., Vendredi 5 août 2011, Un plan d’action au secours des demoiselles, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

GRAF F., 2011, Les Demoiselles (Odonates, Zygoptères), Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 13 : 10-19

GRAND D., 2009, Les Libellules et le réchauffement climatique, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 9 : 124-133

GRAND D., BOUDOT J.P., 2006, Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Ouvrage, Biotope, Mèze, (Collection Parthénope) : 480 pp.

Groupe Odonates Bourgogne, RUFFONI A. (coord.), 2014, Atlas préliminaire des odonates de Bourgogne (Odonata). Version 2014, Rapport, Société d’histoire naturelle d’Autun, Société française d’Odonatologie : 43 p. + annexes

RUFFONI A., Dimanche 12 juillet 2015, Demoiselles recherchent appartement, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A., Dimanche 27 avril 2014, Libellules, belles demoiselles de l’air, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A. & MAGNIN D., 2012, L’atlas des odonates de Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 24-41

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2007, Inventaires des odonates patrimoniaux en Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 66-80

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2003, Les Odonates, Bulletin d'Association, Feuille de Neomys, Société d’histoire naturelle d’Autun, 7 : 14-15