Longueur : 25-30 cm, jusqu'à 40 cm

Classification

Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Siluriformes
Famille : Ictaluridés
Genre : Ameiurus
Espèce : melas
Nom scientifique : Ameiurus melas

Morphologie

Le Poisson-chat possède une morphologie assez particulière car il est armé d’un aiguillon très piquant au niveau de sa nageoire dorsale et d’un rayon épineux long et venimeux au niveau de ses nageoires pectorales, qui peuvent infliger des piqûres douloureuses aux mains non expertes. Il dispose d'une nageoire adipeuse (nageoire molle, charnue) située en arrière de la dorsale. Son corps massif, d'abord cylindrique puis comprimé vers l'arrière, est dépourvu d'écailles, sa peau nue est couverte de cellules sensorielles et d'un mucus. Le dos est noirâtre, les flancs clairs à reflets dorés et le ventre blanc jaunâtre. Sa tête large et aplatie est munie d'une grand bouche, Quatre paires de barbillons ressemblant à des moustaches de chat sont présentes de part et d'autre de sa bouche, ces organes sensoriels lui permettent de sentir ses proies en sondant le fond et lui ont donné son nom.

Habitat

Le Poisson-chat fréquente les canaux ou rivières de plaine aux eaux calmes et chaudes (entre 20°C et 36°C) riches en végétation de la zone à brème qu'il affectionne particulièrement, ainsi que les eaux stagnantes et troubles des étangs, mares, bras morts de rivières. Il vit à proximité du fond où on peut l'apercevoir en bancs denses. Le Poisson-chat n'est pas une espèce exigeante, il s'accommode aux eaux pauvres en oxygène dissout et aux conditions extrêmes en se réfugiant dans la vase en cas d'assèchement ou en période hivernale.

Reproduction

Les femelles pondent en juin-juillet en eaux peu profondes de 5000 à 7000 œufs dans des nids qu'elles ont confectionné dans le fond limono-sableux. Le mâle surveille ensuite les œufs et les aère, jusqu'à leur éclosion.

Régime alimentaire

Espèce très opportuniste, le Poisson-chat est omnivore. La composition de son menu évolue avec l'âge : il consomme du zooplancton d'abord puis son régime prend une dominante benthique, il se nourrit alors aussi bien de larves et mollusques qu’il trouve en fouillant le fond, que d’œufs d’autres poissons dont il est très friand. Les gros spécimens peuvent également manger de petits poissons.

Relation avec l’Homme

Doté de surnoms peu flatteurs, le Poisson-chat n’a pas bonne réputation auprès des pêcheurs et propriétaires d’étangs de France. Qui s’y est frotté, s’y est souvent piqué ! Sa voracité bien connue, sa prédation sur les œufs des autres espèces de poissons et son goût prononcé pour les eaux troubles et vaseuses ont fait de lui une espèce « indésirable ». Cette espèce est classée nuisible en raison des déséquilibres écologique qu'il pourrait causer, il est d’ailleurs conseillé de l'éradiquer lorsqu'il est pêché.

Réseau trophique

Cette espèce peut être touchée par des maladies infectieuses qui limitent son expansion. Lorsque la densité d'individus est forte, la compétition entre poissons-chats s'accentue et les individus deviennent plus voraces. Peu de prédateurs lui sont connus à l’exception peut être du Black-Bass et du Silure glane. Il peut également être au menu de certains oiseaux piscivores plongeurs tels que le Grand cormoran. Le Poisson-chat peut être parasité par des acanthocéphales.

Répartition géographique

Originaire d'Amérique du Nord, le Poisson-chat a été introduit en Europe vers 1871, trois espèces y sont présentes aujourd'hui. Implanté désormais partout en France, on peut le rencontrer en Bourgogne, notamment en Côte-d’Or où il est très présent en plaine de Saône et dans les canaux et plans d’eau. Il a également été signalé en Morvan.