Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleNotodontidae
  • GenreThaumetopoea
  • Espècepityocampa
  • Nom scientifiqueThaumetopoea pityocampa
Données de l'espèce

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Longueur : 10-20 mm
Envergure : 35-50 mm

Classification

Classe : Insectes
Ordre : Lépidoptères
Famille : Notodontidés
Nom scientifique : Thaumetopoea pityocampa

Morphologie

Chez la Processionnaire du Pin, les ailes antérieures sont brun-grisâtre pâle, avec deux bandes ondulées transversales sombres. Les ailes postérieures sont blanches, avec une petite tache sombre au niveau de l'angle inférieur. C'est un papillon au dimorphisme sexuel marqué : la femelle est nettement plus grande que le mâle et a un abdomen plus volumineux, ses ailes antérieures sont plus claires et le dessin moins contrasté. Les chenilles sont facilement reconnaissables : d'abord jaunes et à tête noire, elles sont, à terme, noires, gris clair dessous, avec des poils roux et denses sur le dos, blanchâtres sur les flancs. Lorsque la chenille est dérangée ou agressée, elle libère des poils qui pénètrent dans la peau et s'opposent à l'extraction, tels des harpons, la sécrétion dont ils sont enduits provoque alors d'intenses démangeaisons.

Habitat

Comme son nom l'indique, l'espèce vit dans les pinèdes bien exposées. En Bourgogne, c'est essentiellement le Pin noir qui est colonisé par les chenilles qui y vivent en sociétés dans des nids, y compris dans les villes. Les papillons volent la nuit de juin à août.

Reproduction

Après émergence des adultes, la reproduction suit rapidement. Les femelles pondent quelques centaines d'œufs disposés autour des aiguilles de Pin et recouverts d'écailles pour former un manchon. Les chenilles passent l'hiver dans de gros nids soyeux tissés dans les branches, souvent à la cime des Pins, visibles de loin. Les chenilles se déplacent toutes ensembles en se suivant en longue file indienne, ce qui a donné son nom vernaculaire de « processionnaires » à l'espèce, que ce soit pour chercher de la nourriture ou lors de leur errance pour effectuer la nymphose printanière. Elles recherchent alors un endroit propice dans la litière pour s'enfouir à quelques centimètres de profondeur et nymphoser. Cette espèce ne produit qu'une génération par an.

Régime alimentaire

Si les adultes ne s'alimentent pas, d'où le caractère plutôt éphémère de leur vie (quelques jours), les chenilles se régalent d'aiguilles de Pins.

Relation avec l’Homme

La prolifération des chenilles de Processionnaire du Pin provoque un affaiblissement des arbres, alors plus sensibles aux attaques parasitaires, et constitue un risque sur la santé humaine et animale en raison du caractère urticant et allergène de leurs poils, notamment après des périodes chaudes. Les nids de chenilles sont parfois localement abondants. L'espèce ne bénéficie d'aucun statut de protection. Compte tenu de l'origine exogène des Pins noirs plantés en Bourgogne, la présence de ces nids n'est pas un inconvénient sur le plan des écosystèmes. Les traitements d'éradication à base d'insecticides peuvent avoir de lourdes conséquences sur le reste de la biodiversité ; seul le retrait manuel des nids devra être envisagé.

Réseau trophique

Comme les autres papillons nocturnes, la Processionnaire du Pin entre dans le menu des Chauves-souris, qui contribuent à sa régulation, des rapaces nocturnes, des araignées, il peut également être parasité. Lors de leur migration terrestre pour se nymphoser, les chenilles sont une proie facile pour les coucous et les sangliers, voire des Coléoptères prédateurs ou des piétons.

Répartition géographique

De répartition méditerranéenne, la Processionnaire du Pin voit son aire s'étendre de l'Europe centrale jusqu'en Afrique du Nord et au Proche-Orient. En France, l'aire progresse vers le nord-est, on la rencontre dans la plupart des régions. Elle est bien présente en Bourgogne, localement dans les quatre départements, là où se trouvent ses arbres hôtes.

Photothèque Processionnaire du Pin
Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa)
Bibliographie Processionnaire du Pin

BEGUINOT J., Dimanche 17 avril 2016, Une chenille pas fréquentable, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre

DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

ROBINEAU R. & al., 2007, Guide des papillons nocturnes de France, Ouvrage, Delachaux & Niestlé : 287p.