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L’ocelle apical noir bipupillé de blanc de l’Amaryllis est caractéristique. De couleur fondamentale fauve et bordée de brun sombre, la femelle est plus grande, avec les ailes dépourvues de dessins médians. L’espèce est plus grande que le Fadet commun et plus petite que le Myrtil.
En 1988, DUTREIX, dans son travail intitulé « Le peuplement des Lépidoptères de la Bourgogne », écrivait : « […] en Châtillonnais et Morvan, l’espèce se cantonne au fond des vallées ; sa limite altitudinale correspondant à 400 m […]. Dans le Doubs, son absence est constatée dès le premier plateau jurassien ». Il est frappant de constater, une vingtaine d’années plus tard, combien l’Amaryllis a profité du réchauffement climatique : cette espèce mésophile, très liée aux haies hautes, aux lisières buissonnantes et aux jardins riches en arbustes, se trouve désormais partout dans le Châtillonnais et atteint 700 m dans le Morvan et les monts du Charollais. Dans le Jura, elle est bien présente partout sur le premier plateau. Les effets du réchauffement climatique, entraînant une augmentation de limite altitudinale, sont flagrants dans ce cas d’école. L’Amaryllis demeure donc répandu et commun partout en zone de plaine et de collines, mais sa densité n’est pas homogène, présentant des zones d’abondance et des secteurs de précarité. Le papillon est observable durant tout l'été.
C’est une espèce univoltine, elle n’a qu’une génération. Les mâles apparaissent quelques jours avant les femelles, début juillet. À partir de la mi-août, les survivants deviennent bien plus rares.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
Le papillon étant banal et dispersif le long des haies et des lisières, il ne présente aucune menace.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Espèce holoméditerranéenne, planitiaire et tolérant les milieux assez anthropisés, elle est très répandue mais limitée dans son expansion par les contraintes climatiques liées à l’altitude. L’Amaryllis est répandu et commun en Côte-d'Or, et partout aux altitudes les plus basses. En Bourgogne et Franche-Comté, l’Amaryllis montre une aire d’occurrence étendue, avec une distribution dense et régulière dans les stations d’altitude inférieure à 700 m. Il est plus rare et sporadique en altitude ; sa présence occasionnelle y est sans doute liée à des tentatives d’installation sans lendemain.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.
LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.