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Longueur : jusqu'à 40 mm
Embranchement : Mollusques
Classe : Bivalves
Ordre : Veneroidés
Famille : Dreissenidés
Nom scientifique : Dreissena polymorpha
Ce mollusque bivalve a la coquille triangulaire, acuminée dans la partie antérieure, arrondie dans la partie postérieure, ainsi qu’une charnière non dentée. De couleur jaune-verdâtre à brunâtre, les valves sont ornées de zébrures foncées en zigzag, parfois nombreuses, d'où la Moule zébrée tire son nom.
La Moule zébrée nécessite des eaux oxygénées peu dynamiques pour se développer, une vitesse de courant trop élevée perturbe sa croissance. On la rencontre principalement dans les lacs et étangs mais aussi dans les rivières, fixée par un byssus (ensemble de fibres) sur un substrat dur (galets, rochers voire canalisations).
Les sexes sont séparés chez cette espèce. Après la reproduction, les micro-larves (appelées « glochidie ») restent abritées entre les valves protectrices de leur mère. Elles sont ensuite libérées dans l’eau libre, puis vont se fixer sur les branchies de poissons pour poursuivre leur croissance. Après plusieurs mois, devenues de minuscules moules, elles entament enfin leur vie définitive plantées dans le sédiment
La Moule se nourrit de plancton en filtrant l'eau.
La Moule zébrée est originaire de la mer Noire et de la mer Caspienne, elle s'est répandue partout en Europe via les voies navigables où elle prolifère et atteint par endroit de fortes densités d'individus. L'espèce a ainsi un impact certain sur l'écosystème, en exerçant notamment une pression sur les autres espèces. Vous observerez peut-être des (restes de) coquilles de cette moule dans des mortiers de certains bâtiments de la région, issus du sable prélevé dans les rivières environnantes. Ces mortiers témoignent ainsi de la présence de la Moule zébrée dans ces rivières au moment de ces constructions.
La Moule zébrée vient porter une atteinte supplémentaire à la qualité des populations de moules d'eau douces déjà fragiles (Unio crassus et Margaritifera margaritifera). Elle constitue également un hôte intermédiaire du Trématode responsable de la bucéphalose larvaire (grave maladie des poissons).
Pouvant être localement abondante, cette espèce est considérée comme envahissante en France. On évalue son arrivée en Bourgogne au début du XIXe siècle. En Côte-d'Or, sa présence est notée localement au sein de la Saône, bien que ce cours d'eau ne soit pas des plus favorables.