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Le Putois a un dimorphisme sexuel toujours accusé. Un corps allongé et cylindrique, des pattes courtes, une tache blanche au bout du museau, le dessous du cou noir, un duvet jaunâtre clair et de longs poils blancs à la racine, noirs le reste de la longueur, permettent de l’identi?er facilement. Sa réputation de puant est due à une substance odorante forte libérée par les glandes anales en cas de frayeur ou de douleur. C’est le cas lorsque l’animal est pris au piège. Ce phénomène lui a valu son nom.
Deux critères pour différencier le Putois de la Fouine et de la Martre :
- si le contraste entre les poils de bourre (poils courts et fins), plus clairs, et les poils de jarres (poils longs), plus foncés, est très marqué, alors il s’agit d’une Fouine ou d’un Putois, dans le cas d’un contraste inexistant, c’est une Martre
- une longueur de queue aussi longue que le corps, c’est une Martre ou une Fouine ; si la queue est beaucoup plus petite, c’est un Putois.
Excellent nageur, ses habitats préférés sont les zones humides, les bordures de cours d’eau, les proximités d’habitations. Dans les grandes forêts, il se cantonne aux lisières. Mais sa plasticité comportementale lui permet de s’adapter aux milieux les plus diversi?és, aussi bien les milieux relativement ouverts comme le bocage que les milieux moyennement boisés. Animal nocturne, il quitte son terrier le soir et peut effectuer des déplacements de plusieurs kilomètres.
Le rut a lieu généralement en mars-avril. La femelle met bas dans un terrier, sous les racines d’un arbre, dans un pierrier ou même dans un bâtiment. Elle a une seule portée par an, en moyenne de quatre à six jeunes, déposés dans un nid de plumes, de poils et d’herbes sèches.
Très nettement carnivore, le Putois est très éclectique dans le choix de sa nourriture?: rongeurs (campagnols, souris et surmulots) et lapins sont ses proies principales. Le Putois est spécialiste du lapin quand ce dernier est présent et abondant, sinon il est opportuniste et consomme des proies secondaires. Il mange également des gastéropodes, des insectes, des reptiles et des amphibiens. Ces derniers font l’objet d’une attention particulière au printemps. Le Putois consomme peu de fruits et de végétaux. Il fait des réserves et accumule les proies. Ce Mustélidé est adapté à la recherche de nourriture sous terre et emprunte les galeries des gros rongeurs et des lapins.
Le Putois a été domestiqué depuis l’Antiquité et sélectionné à des ?ns cynégétiques. Le Furet, la forme albinos du Putois, est encore utilisé pour la chasse au Lapin dans les garennes. Depuis les années 1950, les populations françaises de putois subissent un déclin général dont les causes sont imprécises. Le Putois est vulnérable au piégeage, cause principale de sa raréfaction en Grande-Bretagne, et surtout aux bouleversements des milieux tels les assèchements des zones humides, les corrections des cours d’eau, la disparition des mares, des haies et des bosquets, la raréfaction des ressources alimentaires (lapins-myxomatose et rat-dératisation). La route fait souvent beaucoup de victimes et des cadavres sont fréquemment vus. Le Putois est une espèce déterminante ZNIEFF en Bourgogne, il est aussi chassable en France.
Le Putois est assez commun en Bourgogne.
MARLOT H., 1892, Destruction des animaux nuisibles : les petits carnassiers, la fouine, le putois, la belette, l’hermine, Bulletin d'Association, Bulletin de la Société des Sciences de Semur, 2e série : 89-96